Confiant. C’est la chose la plus importante. Il faut demeurer le plus calme et serein possible, même si la crainte vous gagne. À moins d’être quérulent, tout simplement entêté ou d’avoir été mal conseillé, si vous êtes rendu là, c’est que vous avez certaines chances de succès.
Qui dit confiant ne veut pas dire sur-confiant. Il faut demeurer réaliste. Prenez le temps de vous faire expliquer les forces et les faiblesses de votre dossier par votre avocat. C’est son travail de le faire. Si ce dernier vous dit que vous êtes certain de gagner, enfuyez-vous à toutes jambes. Tous les dossiers comportent leur lot de faiblesses.
En droit, ce n’est pas blanc ni noir; tout est gris.
Préparez soigneusement votre interrogatoire, si vous avez fait le choix stratégique de témoigner. Assurez-vous que votre avocat vous prépare à être contre-interrogé. Ce dernier peut vous faire ce qu’on appelle un mock cross-examination, c’est-à-dire un faux contre-interrogatoire qui a pour but de vous préparer à subir le vrai contre-interrogatoire.
La veille du procès détendez-vous. Faites autre chose que vous préparer. Changez-vous les idées. À cette date, si vous n’êtes pas prêt, vous ne le serez jamais.
Au procès, demeurez calme et ne manifestez aucun signe d’impatience. Exhibez une poker face, en tous temps. Et si vous vous adressez à la Cour, faites-le de façon polie. « M. ou Mme le juge » suffit. Nul besoin d’utiliser le vétuste « votre Honneur ».
Rappelez-vous qu’un procès consiste en une relation tripartite impliquant des intervenants aux intérêts différents : le juge veut rendre justice, alors que la partie adverse et vous souhaitez que la balance tangue de votre côté. Les interactions peuvent parfois être complexes et recèlent leur part d’incertitude. C’est un milieu somme toute hostile; il faut donc s’accrocher et tenir bon, contre vents et marées.